Transformation numérique: la donnée, une matière première de grande valeur

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Il n’y a pas si longtemps, lorsqu’une entreprise affirmait prendre le virage numérique, elle annonçait que son site Web devenait transactionnel.

En quelques années à peine, l’idée même de transformation numérique s’est métamorphosée : elle renvoie à des concepts comme l’industrie 4.0, les mégadonnées (Big Data), l’apprentissage automatique (Machine Learning), l’intelligence artificielle, les chaînes de blocs et ainsi de suite.

Or qu’ont en commun ces technologies? Elles reposent sur la donnée.

« La donnée est aujourd’hui au cœur de la transformation numérique », nous dit Marco Murray, CPA, CMA, associé chez Mallette.

La transformation numérique, un virage obligé

Les entreprises ne peuvent passer à côté : le numérique est partout, et ne pas l’adopter condamne au sur-place. Dans le monde d’aujourd’hui, les géants qui se démarquent sont des géants numériques. Et ils se battent tous pour une chose : les données, qu’ils réussissent à corréler, à valoriser, et bien sûr à monnayer.

La donnée est aujourd’hui le nerf de la guerre. Plus qu’hier, moins que demain. 

Mais pas besoin d’avoir des revenus dans les milliards pour mettre à profit l’information : les PME aussi peuvent en tirer d’importants bénéfices. 

Comment?

De multiples façons. 

Prenons un exemple simple, nous illustre Marco Murray : une entreprise saisonnière, dont les opérations sont étroitement liées au temps qu’il fait. Si l’entreprise est capable de récolter des données sur les prévisions météorologiques (température, humidité, vents, etc.), elle pourra prévoir ses ventes, ajuster son personnel en conséquence, faire une gestion optimale de ses stocks et de sa production. Le tout en temps réel, grâce à des algorithmes de simulation.

On peut en outre imaginer la pertinence des stratégies de développement d’une organisation en mesure de croiser des données de géolocalisation, d’habitudes de consommation, de sociodémographie et autres informations pertinentes. L’avantage saute aux yeux. 

Quelle importance accordez-vous à la donnée au sein de votre organisation?

C’est la question que pose Marco Murray. Et il répond pour vous : elle devrait être votre priorité. 

Le stratège de chez Mallette considère la donnée comme une matière première exploitable, un intrant fondamental au même titre que le bois ou l’aluminium dans une chaîne de production. 

Or les entreprises font tout en leur pouvoir pour valoriser leur matière première : vérification des sources d’approvisionnement, contrôle de qualité, optimisation de son utilisation, exploitation des rejets, gestion précise des inventaires.

Parce que la matière première le plus souvent est une part importante des coûts et a une incidence cruciale sur la qualité. 

Mais c’est grâce à elle qu’une entreprise générera de la valeur. 

Même chose pour la donnée. 

L’informatique décisionnelle

Mais par où commencer ? Car, disons-le, les questions sont nombreuses. Elles concernent la quantité comme la variété nécessaire des données, leur pertinence et leur fiabilité, leurs sources et le croisement avec d’autres, leur tri, leur interprétation et leur modélisation, parmi bien d’autres préoccupations. 

La solution réside dans l’informatique décisionnelle, nous apprend Marco Murray. 

L’informatique décisionnelle est la science qui permet de colliger et d’analyser ces données afin d’en tirer des décisions d’affaire.

Autrement dit : comment faire parler les données intelligemment pour prendre des décisions judicieuses. 

La mise en place d’une informatique décisionnelle nécessite plusieurs éléments, dont une compréhension des processus et des systèmes de collecte de données ainsi qu’un outil de synthèse souvent illustré sous forme de tableau de bord.

Architecture d’une informatique décisionnelle

La structure de l’ID comporte 5 stations : 

  1. la source des données, leur origine
  2. leur extraction et transformation
  3. la modélisation
  4. la visualisation
  5. et les objectifs stratégiques.

Logiquement, le flux de production part des diverses « sources d’approvisionnement »; il y a ensuite agrégation, extraction et transformation pour ne garder que l’essentiel; les données sont ensuite mises dans des modèles (analytiques, prévisionnels, etc.), puis présentées de manière intelligible pour qu’elles « parlent ». La dernière étape consiste dans la prise de décision en fonction des objectifs stratégiques. 

Mais attention : lorsqu’on construit cette architecture, nous rappelle Marco Murray, on part de la fin : de quelles informations stratégiques a-t-on besoin pour assurer la croissance de l’entreprise? 

On commence donc avec ces informations, et puis on fait le chemin inverse jusqu’à la collecte initiale de la donnée brute, cet actif essentiel qui permet tout le reste. 

Les rôles du CPA

Certes, mettre en place une telle architecture et exploiter toutes les possibilités de l’informatique décisionnelle ne sont pas chose aisée.

Mais on peut commencer par quelque chose de simple. « Il faut apprendre à marcher avant de courir », nous dit Marco Murray.

Une autre option : parler à son CPA. 

Les comptables professionnels agréés sont aussi des stratèges tout à fait capables de vous aiguiller. Ils peuvent vous aider à :

  • comprendre les besoins de votre organisation et la stratégie d’affaires
  • analyser et optimiser les systèmes en place
  • suggérer une meilleure connexion des données et de nouveaux outils
  • interpréter des données et les faire parler pour la prise de décisions
  • assurer la cohérence, la comparabilité et la fiabilité de l’information.

Plus vite vous commencerez à capter et à valoriser les données pertinentes à votre entreprise, plus vite vous vous doterez d’un avantage concurrentiel. 

Vous en profiterez aujourd’hui, et vous vous démarquerez nettement demain.

En partenariat avec l’Ordre des CPA du Québec, Evol présente une série de 4 webinaires sur des sujets relevant de la comptabilité d’une entreprise. C’est avec grand plaisir que nous vous invitons à regarder les enregistrements disponibles sur youtube. Bonne écoute ! 


Marco Murray, CPA, CMA

Bon communicateur et leader, Marco Murray est associé chez Mallette, cabinet duquel il fait partie depuis 2012. Sa formation et son expérience en comptabilité, jumelées à sa vaste expertise en études économiques et financières, ainsi qu’à son esprit d’affaires vif et audacieux font de lui un atout redoutable pour tout mandat stratégique.

Au cours de ses 20 années d’expérience, il a agi à titre de conseiller stratégique dans plusieurs projets, qui lui ont permis de développer une très bonne connaissance du secteur public, des industries manufacturières et des hautes technologies ainsi qu’une vaste expertise en lien avec l’information stratégique de gestion, le diagnostic organisationnel, l’amélioration des processus administratifs et opérationnels ainsi que les systèmes d’information. Il a agi à titre de chargé de projet dans plusieurs mandats, notamment en sélection de systèmes, et a ainsi développé une très bonne connaissance des hautes technologies.

Sa carrière professionnelle riche et diversifiée, tant sur le plan des domaines d’affaires couverts que des fonctions occupées au sein d’une organisation, lui permet d’avoir une vue d’ensemble des organisations et une compréhension globale des problèmes vécus par les gestionnaires. Animateur au sein du Réseau Mallette dans le cercle des experts finances, il contribue au codéveloppement et cercles d’échange au sein d’un groupe composé de directeurs financiers et de gestionnaires de haut niveau qui occupent un poste stratégique lié à la gestion financière, supervisent une équipe et soutiennent la direction dans les décisions d’ordres stratégique et opérationnel.

Bien impliqué dans la communauté d’affaires de Québec et de la Mauricie, Marco Murray occupe d’ailleurs un poste au conseil d’administration de l’Association québécoise de prévention du suicide, et s’engage activement dans des causes philanthropiques qui lui tiennent à cœur.