Est-ce sain d’emprunter?

Dans la vie de chaque entrepreneure, une question revient souvent « Est-ce sain d’emprunter ? » Certaines perçoivent le financement comme un boulet, tandis que d’autres l’utilisent comme levier afin d’assurer la croissance de leur entreprise. Dans toutes les situations, vous devez être à l’aise avec votre décision, et c’est en étant informée que vous le deviendrez. Qui de mieux que vos conseillers d’affaires pour vous aider ?

« Certaines perçoivent le financement comme un boulet tandis que d’autres l’utilisent comme levier afin d’assurer la croissance de leur entreprise. »

Dans notre pratique, il arrive régulièrement que les entrepreneures nous expriment que leurs directeurs de compte ne semblent pas bien comprendre leur modèle d’affaires et leurs besoins. 

Après discussion, nous constatons que cette incompréhension est souvent réciproque puisque l’entrepreneure ne comprend pas toujours très bien les exigences de son directeur de compte. Dans les faits, mieux vous serez préparées à présenter votre projet ainsi que votre demande de prêt, meilleures seront les chances que vous obteniez un financement à de bonnes conditions.

L’objectif d’un prêteur, quel qu’il soit, est évidemment de rentabiliser son investissement. Alors avant d’investir, il évaluera ses risques. Plus ils seront élevés, plus il cherchera à protéger son investissement et à obtenir un meilleur rendement. Le financement accordé aura probablement des taux d’intérêt plus élevés et exigera plus de garanties, comme une caution personnelle par exemple. Dans la préparation de sa demande de financement, l’entrepreneure devra donc identifier et atténuer ces risques afin de faciliter l’approbation de son projet au crédit.

Parmi ces risques, nous retrouvons fréquemment celui lié au cycle de vie de l’entreprise. Par exemple, pour une société en croissance, les risques seront davantage reliés à un problème de liquidités. Elle devra démontrer qu’elle met en place des stratégies afin de contrôler ses liquidités, telles que l’affacturage. Par contre, une entreprise qui est à maturité devra démontrer à son conseiller en financement qu’elle est capable de se renouveler et d’assurer sa pérennité, en faisant de la recherche et développement par exemple.

Le travail d’un professionnel en financement sera fait en 4 étapes : la première sera d’identifier les besoins de l’entreprise à court, à moyen et à long terme, l’objectif étant de s’assurer que le financement en cours n’empêchera pas la réalisation de projets futurs. L’étape suivante consistera à identifier tous les risques liés à ce financement, à l’entreprise et à son industrie. La troisième étape, la plus importante, est de réduire l’impact des risques identifiés. Il y a plusieurs façons de le faire. Par exemple, concevoir des études de marché/clientèle ou même produire des projections financières. Partager le financement avec un autre créancier est un atténuant à ne pas négliger. Finalement, il faut s’assurer que vous avez répondu à toutes les questions du créancier avant que lui-même ne se les pose. De cette façon, vous démontrerez à votre partenaire d’affaires, en l’occurrence l’institution financière et/ou l’organisation qui offre des services de financement, que vous êtes en contrôle de votre projet et que vous maîtrisez bien votre plan d’affaires.

« Un financement utilisé à bon escient est un excellent moyen de démarrer et/ou d’accélérer la croissance de votre entreprise »

Malgré qu’il puisse être perçu comme un endettement lourd à porter, vous comprendrez qu’un financement utilisé à bon escient est un excellent moyen de démarrer et/ou d’accélérer la croissance de votre entreprise. Celui-ci vous permettra de faire des investissements en immobilisations, des économies d’échelles lors de vos achats ou l’acquisition une entreprise.

Il suffit de bien vous préparer et de ne pas hésiter à consulter vos professionnels !