*Sur la photo de couverture: Claudia Romero, Ricardo Granja et Mélanie Marin, directrice régionale Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine.

D’origine péruvienne, Claudia Romero est née de parents entrepreneur·es. Selon ses souvenirs, elle a toujours su qu’elle serait entrepreneure à son tour. Il ne restait qu’à choisir le type d’entreprise et l’endroit.

Elle était tout de même loin de se douter qu’un jour elle serait propriétaire d’un commerce à Gaspé, au Québec !

Découvrons son histoire.

C’est lors de son passage en Équateur pour ses études que Claudia réalise qu’elle aime être dépaysée, que cela la pousse à se dépasser. Elle ressent alors un fort désir de vivre d’autres expériences du genre et elle convainc son conjoint Ricardo Granja de vivre cette aventure avec elle.

D’abord attiré par l’idée de venir au Québec à titre d’étudiant à la maîtrise dans le cadre des études supérieures de Ricardo, le couple décide finalement de faire le grand saut et entame les démarches officielles d’immigration. 

Dès leur arrivée au Québec, ils sont accueillis par des membres de la famille de Claudia située à Montréal. Déjà habitués aux grandes villes, le couple ne ressent pas le dépaysement tant recherché, mais ils profitent de la métropole pour apprendre le français et se familiariser avec les ressources disponibles.

Tous deux ingénieurs en aquaculture, Claudia et Ricardo se renseignent sur les différentes possibilités d’emploi au Québec et cherchent à se rapprocher des grands plans d’eau. C’est finalement à Gaspé que le couple décide de relever son premier défi professionnel en terre québécoise.

« On vivait dans un petit logement au sous-sol, avec peu de lumière, mais ça ne nous dérangeait pas. On était heureux, on se sentait chez nous. Et on voyait la mer tous les jours », me raconte Claudia le sourire aux lèvres.

Le duo a travaillé près d’un an, chaque membre dans son poste respectif d’observateur·trice avant d’essayer d’autres types d’emploi. « Chacune de ses expériences a nourri nos compétences et notre développement personnel. Quand tu as une vision en tête, il est gagnant de saisir des opportunités qui peuvent nourrir ce rêve ! »

Ainsi, Claudia a travaillé dans des emplois liés au service à la clientèle et au tourisme. Elle a même enseigné le français à des travailleurs étrangers basés à Gaspé. « Il est vraiment important pour moi d’apprendre le français, autant de savoir bien le parler que de l’écrire. C’est une langue remplie de défis, mais je ne veux avoir aucune barrière à mes projets et mes ambitions. Bien maîtriser la langue est prioritaire pour moi », me partage-t-elle.

Parallèlement, le couple caresse toujours le projet d’avoir sa propre entreprise. Au cours des années, les idées de projets se sont multipliées : ferme agricole, immobilier, projet en aquaculture, etc. « Je suis heureuse qu’on ait travaillé sur ces projets (même s’ils ne se sont pas réalisés), car j’ai beaucoup appris, notamment sur les plans d’affaires. J’étais donc prête lorsque l’occasion de racheter le Marché des Saveurs Gaspésiennes s’est présentée. Les partenaires du milieu n’étaient pas surpris non plus de me voir arriver avec ce projet ! »

Cliente de ce commerce de proximité depuis son arrivée à Gaspé, Claudia répond « oui » sans hésiter à la proposition de l’ancien propriétaire de prendre la relève du commerce. « J’aimais déjà cette entreprise pour la fréquenter plusieurs fois par semaine. Quand il m’a dit qu’il souhaitait vendre, j’ai dit « oui », sans même prendre le temps de consulter mon mari », me confie-t-elle avec ses yeux rieurs.

Bien que le rachat eut lieu en pleine pandémie, Claudia est heureuse de leur choix. « On a beaucoup appris et moi, j’adore cela apprendre ! Ça a été difficile, car on devait gérer les pénuries de produits et de main-d’œuvre et les changements fréquents de prix et de règles sanitaires étaient quelque peu étourdissants. Mais, il ne faut pas paniquer et on doit prendre les choses une à la fois. Je suis contente de ce que nous avons réalisé. Nous avons même réussi à inclure nos valeurs et notre couleur à cet établissement déjà bien établi. »

Le marché des Saveurs compte actuellement 14 employé·es dévoué·es. « C’est comme notre famille », ajoute-t-elle.

Et, en ce qui concerne les projets, ils sont nombreux ! À titre d’exemple, l’ouverture de leur concession au parc Forillon est prévue au cours de l’été (en opération l’été seulement depuis 2022) ainsi que l’accueil de nouveau personnel de l’étranger. « La pénurie de main-d’œuvre est un défi important et on a décidé d’y remédier en accueillant du personnel provenant de l’étranger. On va accompagner ces personnes et s’assurer qu’elles sont bien dans leur nouveau chez-soi. On a beaucoup échangé avec les organismes du coin afin d’être bien préparés. Je pense que c’est aussi une belle expérience pour nos employé·es actuel·les. Ce sera un beau projet collectif et on va tous grandir. On a très hâte à leur arrivée. »

Avoir un impact positif sur les gens est la plus grande satisfaction de Claudia. « J’aime voir le bonheur dans les yeux des client·es qui découvrent l’un de nos produits. La nourriture, c’est le bonheur ! ». C’est pour cette raison que Claudia et son mari sélectionnent avec soin tous les produits. « On veut que les fournisseurs et fournisseuses et les produits soient de qualité. Le goût aussi c’est la santé ! »

« On porte attention à toutes les décisions et gestes qui peuvent avoir un impact sur l’environnement, mais pour nous c’est la base. On ne devrait pas se questionner sur ces éléments, on doit faire ce qu’il faut. Le plus important pour moi c’est l’humain. On doit prendre soin les uns des autres et offrir un milieu de travail sain. Le développement de chacun·e des employé·es est une priorité pour nous. »

« Je travaille présentement sur un projet avec les employé·es d’aller visiter certain·es de nos fournisseurs et fournisseuses pour connaître leur histoire. J’ai vu les étincelles dans les yeux des membres de l’équipe quand je leur ai proposé cette idée. Plusieurs sont étudiant·es, on ne sait pas ce que ces visites peuvent provoquer dans leur cheminement. Si je peux contribuer à leur épanouissement, j’en suis des plus heureuses ! »

Pour Claudia et Ricardo, une chose est claire : l’amour porté aux gens, c’est toujours rentable et les retombées sont durables.

Suite à cette rencontre, une chose est évidente, Claudia et Ricardo sont des gaspésien·nes motivé·es à faire une différence dans leur communauté. Gageons que ce couple n’a pas fini de nous surprendre !

Pour en saveur plus sur le Marché des saveurs Gaspésiennes: https://marche-de-saveurs-gaspesiennes.business.site/

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Grâce à l’engagement de précieux partenaires: Économie Québec, par l’entremise de son mandataire Investissement Québec, la Banque Nationale, la Banque de développement du Canada (BDC), le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction, Evol dispose d’une enveloppe d’envergure pour soutenir, par le biais de prêts conventionnels, des entreprises à propriété inclusive et diversifiée, générant des impacts sociaux et environnementaux positifs alignés sur les objectifs de développement durable de l’ONU (ODD).

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