Notre vie frénétique nous fait passer à côté de quelque chose d’essentiel. C’est ce qu’ont découvert deux amoureux de la mer en remettant pied à terre. De marins, ils se sont faits entrepreneur·es — entrepreneur·es de bonheur. Voici une histoire aussi inusitée que leur projet d’affaires.  

Poussé·es par leurs rêves d’aventures, toutes voiles dehors, cap vers une vie plus authentique et plus conforme à leurs espérances, Vicky et Patrick ont passé six ans sur leur voilier aux Bahamas. 

Vie minimaliste, centrée sur l’essentiel : sur un voilier de moins de 40 pieds, chaque pouce carré compte, il n’y a pas de place pour le superflu.

Vicky est originaire du Saguenay, plus précisément de Jonquière. Naturopathe de formation, elle aime vivre près de la nature. Pour Patrick, l’appel de la nature est toujours passé par le fleuve et les mers. Il a appris très jeune à déjouer les puissants courants du Saint-Laurent, à ajuster les voiles au gré des vents.

Après un si long séjour dans les Caraïbes, le retour au Québec en 2021 a été un choc. 

Leur vie lente des Bahamas, bercée par les flots paresseux de l’océan, baignée de lumière chaude au son des clapotis sur la coque, cette vie bahaméenne leur paraissait bien loin au milieu du trafic, de la pollution, des horaires et des klaxons. 

Que faire ?

Le couple avait acheté un terrain au Saguenay, 400 000 pieds carrés en pleine nature dans la magnifique municipalité de Sainte-Rose-du-Nord, surnommée la perle du fjord. La solution à leur problème allait venir de ces arbres bravant le temps, de cette rivière donnant sa musique fluide, de la lumière réchauffant les cœurs.  

Oui, l’antidote à cette vie tumultueuse, c’est de ralentir au contact de la nature. L’idée d’Exode est née. 

Exode en Nature, c’est un centre de ressourcement composé de six hébergements différents, aussi insolites les uns que les autres, campés dans les bois. Des « shacks » de luxe, comme les propriétaires se plaisent à les nommer. 

Certes, il y a tout le nécessaire de la vie moderne, incluant le wifi (mais pas la télé !). 

Mais le vrai luxe ici, c’est la proximité avec les éléments. C’est la lumière, les arbres, le silence. 

C’est aussi des poêles à bois dans les chalets et des bains nordiques à l’extérieur, chauffés au bois, qui mettent en hiver jusqu’à 5 heures à atteindre la température désirée — et c’est voulu ainsi, pour que les visiteurs vivent à la vitesse de la nature.

C’est en outre une foule de petits détails savoureux. Ainsi, le nom des chalets, qui sonnent comme des poèmes : La Méliot, La Baumier, La Myrica, La Thuya, La Sumac, La Pimbina, autant de plantes qui poussent sur ces terres.

Pour Vicky et Patrick, le luxe est surtout écologique. Car le développement durable, ils l’ont dans le sang, naturellement.

Les chalets sont presque entièrement le fruit de l’autoconstruction, avec une utilisation maximale de matériaux recyclés et récupérés.

« Nous achetons local, nous puisons dans la nature qui nous entoure. Les chalets sont munis de panneaux solaires. Une grande partie de l’énergie vient de source naturelle », explique Vicky.

Il y a aussi des poules et leurs œufs multicolores. Il y a la rivière Pelletier, les plantes : Vicky connaît le nom de chacune, sait lesquelles sont comestibles et comment les apprêter. « Nous vivons réellement en harmonie avec notre territoire. Et ce mode de vie, nous voulons le partager avec nos visiteurs et visiteuses ».

Ces visiteur·euses proviennent à 50 % d’Europe et 50 % du Québec. 

Ils viennent chercher le calme pendant quelques jours. Et ils vivent parfois des choses inattendues…  

« Beaucoup souhaitent souligner un événement, comme une lune de miel. Mais d’autres viennent aussi pour réfléchir, pour marquer une pause dans leur vie effrénée. On ne compte plus le nombre de témoignages de gens qui confient avoir pris des décisions importantes durant leur séjour, comme laisser leur emploi, déménager, changer radicalement de mode de vie. Pour nous, cette reconnexion avec quelque chose d’essentiel, c’est exactement la raison pour laquelle nous avons créé Exode en nature. »

Celles et ceux qui veulent ajouter du mouvement à cette méditation naturelle ne sont pas en reste. 

À proximité, il y a Tadoussac et ses baleines, le fjord et ses sports nautiques, les activités de plein air dans le parc national des Monts-Valin et celui du Fjord-du-Saguenay, les traîneaux à chiens. Le choix ne manque pas.

« Nous aimerions beaucoup annexer la voile, bien sûr, précise Patrick. C’est dans nos plans, on verra si c’est réalisable. » 

Car des projets, le couple en a ! 

« Je suis une fille de chiffres, avoue Vicky. J’ai beau être naturopathe, je sais compter. Nous avons beaucoup d’idées, mais avant d’aller de l’avant, Excel doit me convaincre que c’est rentable ! »

Après moins de deux ans d’existence, le taux d’occupation est à plus de 72 %, ce qui est tout à fait exceptionnel pour ce genre d’hébergement qui roule 12 mois par année. 

Exode en Nature est très active sur les réseaux sociaux — TikTok, Instagram et Facebook —, et apparaît dans des guides de voyages en Europe. Et le bouche-à-oreille fait des merveilles pour l’entreprise, qui a par ailleurs un fort taux de visiteur·euses qui renouvellent l’expérience.

L’avenir est prometteur. 

« Exode en Nature, c’est une invitation à se ressourcer, à se recentrer, à retrouver un rythme de vie plus sain. Si on se fie aux commentaires de nos visiteur·euses, on peut dire mission accomplie. »

• • • • • • • • • • •

Grâce à l’engagement de précieux partenaires : Économie Québec, par l’entremise de son mandataire Investissement Québec, le gouvernement du Canada, la Banque Nationale, la Banque de développement du Canada (BDC), le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction, Evol dispose d’une enveloppe d’envergure pour soutenir, par le biais de prêts conventionnels, des entreprises à propriété inclusive et diversifiée, générant des impacts sociaux et environnementaux positifs alignés sur les objectifs de développement durable de l’ONU (ODD).

• • • • • • • • • • •

Pour en savoir davantage sur Exode en Nature