Érica Lebrun-Gauvin

Nom de l’entreprise : Mme L’Ovary

Secteur d’activité : Hygiène féminine écoresponsable

Siège social : Montréal

Nombre d’employé·e·s : 5

Son engagement

Aligné sur l’objectif de développement durable de l’ONU 12 (consommation et production responsables)

Je m’engage à rendre accessible des outils concrets pour permettre aux personnes de vivre un cycle menstruel plus sain, plus confortable et plus écologique, tout en contribuant à détabouiser les menstruations dans notre société en offrant des évènements éducatifs gratuits tous les mois.

« Je crois que l’entrepreneuriat engagé est un levier efficace pour construire une économie durable qui respecte l’environnement et répond aux enjeux sociaux. »

– Érica Lebrun-Gauvin, cofondatrice, Mme L’Ovary

Une leader engagée lance une alternative aux produits menstruels à usage unique

Une brillante idée, un ambitieux plan de développement

Le concept de la culotte menstruelle Mme L’Ovary est le fruit de l’imagination d’Olivia Elting, une artiste de cirque qui n’arrivait pas à trouver une protection écologique lui permettant de s’entraîner et de monter sur scène en toute confiance lorsqu’elle avait ses règles. Elle fabrique des sous-vêtements menstruels pour son usage personnel et les utilise pendant des années. Jusqu’au moment où Érica Lebrun-Gauvin les découvre, mesure tout le potentiel de cette idée et décide de la concrétiser. Grâce à sa vision et à son ambition, Mme L’Ovary voit le jour. Le premier million de dollars de ventes est atteint en 2021, soutenu par une croissance essentiellement organique.

Changer la perception des menstruations

D’emblée, Érica Lebrun-Gauvin veut briser les tabous relatifs aux menstruations véhiculés depuis des années par l’industrie des protections hygiéniques jetables. On n’a qu’à penser au liquide bleu qui n’a rien à voir avec la réalité et qui a sévi pendant des décennies avec son cortège de messages négatifs mettant de l’avant la honte, la malpropreté, les mauvaises odeurs et un malaise général. Alors que les règles devraient être perçues comme un signe de bonne santé, de fertilité et d’espoir. La cofondatrice veut changer, et même transformer le discours, mais la mission est grande et le travail, colossal. Le fer de lance : l’éducation. Auprès du grand public, des médias et des personnes menstruées.

Les tables rouges, pour parler sans filtre des menstruations

De tels changements ne se font pas tout seuls. Pour cette raison, l’entrepreneure crée en 2019 des panels de discussions et invite des expert·e·s à se prononcer sur la santé intime des femmes. Les propos abordés, qui touchent des sujets aussi variés que la compréhension du cycle hormonal et la sagesse autochtone à l’égard du cycle menstruel, font effet. Le concept des Tables rouges (autre nom bien pensé !) est lancé, gagne en popularité et donne lieu à des évènements en ligne générant, à la dernière édition, plus de 850 inscriptions.

Le mouvement #sangdéchet, vers une politique zéro déchet

Érica Lebrun-Gauvin pratique un leadership engagé, qui représente pour elle un levier permettant de construire une économie durable et équitable. C’est ainsi qu’elle met en œuvre le mouvement sociopolitique #SangDéchet pour inciter les municipalités à soutenir au moyen de subventions les solutions de rechange écologiques aux produits d’hygiène féminine – coupes menstruelles, serviettes hygiéniques lavables et, bien sûr, culottes menstruelles. Pour faire avancer les choses, l’équipe de Mme L’Ovary a rédigé un mémoire avec la coop-conseil zéro déchet Incita afin de démontrer que le fait de rendre les produits écoresponsables plus accessibles à l’ensemble des personnes menstruées est rentable. La Ville de Montréal a d’ailleurs intégré cette recommandation dans son plan directeur de gestion des matières résiduelles.